La Commission européenne lance un avertissement à la France




Le 5 Mars 2014, par Aurélien Delacroix

La France est dans le collimateur de Bruxelles. La Commission européenne a mis en garde le pays sur ses dépenses publiques et réitéré que les promesses en terme de réduction du déficit ne seront pas tenues.


Détérioration de la balance commerciale, dégradation de la compétitivité, niveau élevé de la dette du secteur public… La Commission européenne frappe dur contre la France dans ses conclusions sur l'évaluation de l'assainissement budgétaire mené par les États membres. La France souffre de déséquilibres macroéconomiques prononcés, ce que n'a pas manqué de pointer l'exécutif européen qui n'aime rien tant que tourner le couteau dans la plaie. Il y a quelques jours, la Commission avait déjà estimé que le pays ne remplirait pas ses objectifs en terme de réduction du déficit : au lieu des 3,6% cette année et 3% en 2015, les commissaires ont établi que les résultats seront plutôt de 4% en 2014 et 3,9% l'année prochaine.
 
Le gouvernement avait alors expliqué que la Commission n'avait pas pris en compte le pacte de compétitivité, un paquet de mesures d'économies et de relance de la compétitivité des entreprises de 50 milliards d'euros. Néanmoins, la France ne négociera pas de nouveau délai pour parvenir à l'objectif des 3%. Le ministère de l'Économie a ainsi déclaré que le pays suivrait la trajectoire présentée devant la Commission.
 
Cet avertissement lancé à la France place cependant le pays dans un club dans lequel aucun État membre ne voudrait rentrer. Bruxelles a dressé la liste des mauvais élèves de l'Union et parmi ceux-là, on trouve l'Italie, la Slovénie et la Croatie dont les déficits sont jugés « excessifs ». L'Italie notamment souffre d'une dette publique trop importante et d'une compétitivité faible. La Commission réclame des mesures fortes et urgentes pour endiguer ces maux susceptibles de s'étendre à l'Union toute entière.