Face aux mastodontes américains et chinois du numérique, l'Union européenne ne pèse pas lourd. L'Europe n'est guère plus qu'un marché à conquérir, alors qu'il n'existe aucun équivalent européen à Google, Apple, Facebook et Amazon, ou encore à Alibaba ou Tencent, les deux géants chinois qui ont des visées internationales. Bruxelles a saisi toute l'ampleur de l'enjeu et planche autour de l'idée d'un fonds souverain de 100 milliards d'euros, alimentés par les budgets des États membres et bon par la dette (de quoi apaiser les craintes des pays les plus libéraux). Ces 100 milliards d'euros, qui ne représentent que 3,5% de la capitalisation boursière des GAFA américains, seront investis dans l'innovation européenne pour faciliter l'émergence de « champions » nationaux.
Après la publication du document de travail par Politico, la Commission européenne s'est employé à minimiser l'idée d'un fonds souverain : elle fait partie d'une réflexion plus globale sur les chantiers à lancer cet automne, lorsque la nouvelle présidente, Ursula von der Leyen, et son équipe prendront les rênes de la Commission. Le document en question n'a d'ailleurs pas été visé par l'équipe de transition ni par la présidente élue. Malgré tout, cette idée n'est pas à rejeter.
D'abord parce qu'elle intéresse Paris et Berlin. La France dispose de la Banque publique d'investissement qui remplit peu ou prou les mêmes fonctions, et l'Allemagne pourrait mettre en place son propre fonds d'investissement national. Et puis l'idée d'un « bras armé » financier pour soutenir l'innovation à de quoi séduire dans les autres capitales dont les budgets sont insuffisants pour tenir la dragée haute face aux grandes entreprises des technologies.
Après la publication du document de travail par Politico, la Commission européenne s'est employé à minimiser l'idée d'un fonds souverain : elle fait partie d'une réflexion plus globale sur les chantiers à lancer cet automne, lorsque la nouvelle présidente, Ursula von der Leyen, et son équipe prendront les rênes de la Commission. Le document en question n'a d'ailleurs pas été visé par l'équipe de transition ni par la présidente élue. Malgré tout, cette idée n'est pas à rejeter.
D'abord parce qu'elle intéresse Paris et Berlin. La France dispose de la Banque publique d'investissement qui remplit peu ou prou les mêmes fonctions, et l'Allemagne pourrait mettre en place son propre fonds d'investissement national. Et puis l'idée d'un « bras armé » financier pour soutenir l'innovation à de quoi séduire dans les autres capitales dont les budgets sont insuffisants pour tenir la dragée haute face aux grandes entreprises des technologies.