La Commission européenne veut réduire la dépendance de l'UE aux hydrocarbures russes




Le 10 Mars 2022, par La rédaction

L'Union européenne veut réduire sa forte dépendance à l'énergie fournie par la Russie, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Mais est-ce réalisable rapidement ?


La trop grande dépendance à l'énergie russe

La Commission européenne a présenté plusieurs mesures visant à réduire des deux-tiers les importations de gaz russe dans l'Union dès cette année. Le vieux continent est en effet « trop dépendant » des hydrocarbures russes, déplore Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission qui propose aux États membres de s'engager pour sortir de cette dépendance mortifère.

Parmi les solutions évoquées : la diversification tous azimuts des sources d'approvisionnement en gaz. Pour cela, les pays producteurs autres que la Russie vont être mis à contribution, comme la Norvège, l'Algérie, le Qatar et les États-Unis. L'exécutif européen appelle également à accélérer l'utilisation du biométhane et de l'hydrogène, ainsi qu'à décarboner le plus rapidement possible les bâtiments et l'industrie.

Stocks pour l'hiver prochain

Mais tout cela va demander du temps, ce ne sont pas des choses qui peuvent être faites rapidement. C'est pourquoi Bruxelles recommande de réaliser des stocks : le niveau moyen devrait être d'au moins 90% d'ici fin septembre, afin de préparer le prochain hiver. Selon la Commission, toutes ces mesures devraient rendre l'Union indépendante de l'énergie russe « bien avant 2030 ». 

Il faut savoir que les importations de gaz et de charbon russes de l'Union européenne représentent 45% du total (25% pour le pétrole). Pour certains pays, c'est davantage : l'Allemagne importe 55% de son gaz de la Russie et pour Berlin, il n'existe pour le moment aucune alternative pour s'en affranchir. La Finlande, la Hongrie, la République tchèque ou encore la Slovaquie importent eux aussi la majorité de leur gaz de la Russie.


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