La Française des jeux s’implante chez les fleuristes




Le 21 Septembre 2016, par

Aux termes de l’accord passé entre la Française des jeux et le réseau Florajet, les jeux de grattage et de tirage seront bientôt disponibles chez les fleuristes. Les buralistes montent au créneau.


Pour l’heure, ce sont deux magasins qui sont concernés : à Allauch, dans les Bouches-du-Rhône, et à Mont-Saint-Martin, près de Longwy, en Meurthe-et-Moselle. Mais, d'ici à la fin de l'année, c’est une vingtaine de fleuristes qui devraient rejoindre ce projet. Le réseau Florajet compte 5 700 adhérents en France pour 31 millions d'euros de chiffre d'affaires.
 
Les buralistes ne décolèrent pas. Pascal Montredon, représentant de la profession, s’en explique dans Le Figaro : pour lui le partenariat FDJ-Florajet est un « symptôme supplémentaire du malaise qui grandit entre les buralistes et la FDJ. Derrière le cas Florajet, d'autres problèmes se posent, notamment le fait que la FDJ a tendance à s'éloigner de plus en plus de son réseau historique ». D’autant que la Française des jeux multiplie les points de vente qui se retrouvent parfois en concurrence directe avec les débitants de tabac.
 
De leur côté, les buralistes d’Île-de-France en appellent même au boycott de la nouvelle formule de l'Euro Millions qui sera lancée le 27 septembre. Au-delà de l’accord passé avec le réseau Florajet, ils stigmatisent la fermeture de points de vente en zone rurale, une rémunération insuffisante ou encore le « détournement » de la clientèle des buralistes via Internet.
 
Cette initiative, qui touche 4 500 adhérents franciliens pourrait faire tache d’huile dans d’autres régions. Pascal Montredon demande à Christian Eckert, le secrétaire d'État en charge du Budget que soit inscrit dans le futur contrat d'avenir des buralistes un « volet sur la FDJ ». Le contrat actuel prend fin le 31 décembre 2016.
 
La Confédération des buralistes souhaiterait aboutir à une revalorisation de la rémunération de ses 27 500 adhérents en France, tant sur le tabac que sur les jeux. En effet, les buralistes perçoivent 5,2 % de commission brute sur les jeux, un pourcentage qui n'a pratiquement jamais évolué depuis le lancement du Loto en 1976, alors que de nouveaux jeux ne cessent d’être lancés.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur