La France continue de creuser sa dette au troisième trimestre




Le 23 Décembre 2020, par La rédaction

La dette publique de la France a continué de se creuser au troisième trimestre, mais moins profondément qu'au deuxième trimestre selon le bilan d'étape de l'Insee.


La France creuse moins sa dette qu'au deuxième trimestre 2020

La dette de la France a progressé de 36,1 milliards d'euros durant les mois de juillet, août et septembre. L'Insee rappelle qu'il s'agit d'un rythme proche de celui enregistré au troisième trimestre de l'an dernier. C'est en tout cas beaucoup plus raisonnable que les quelque 200 milliards d'euros du deuxième trimestre, alors que l'État devait soutenir à bout de bras la quasi-totalité de l'économie française réduite au confinement. Le bilan trimestriel de l'institut des statistiques donne la dette publique à 116,4 % du produit intérieur brut, soit 2.673,3 milliards d'euros.

Si ces chiffres peuvent frapper par leur importance, l'Insee avance que la progression de la dette publique a fortement ralenti après le pic enregistré durant le printemps. La trésorerie de l'État s'est améliorée, tout comme celle des administrations de sécurité sociale. C'est l'État qui porte le gros de la dette (35,7 milliards). Néanmoins, les pouvoirs publics ont pu améliorer la trésorerie grâce à des émissions de dette qui résultent de conditions d'emprunt « très avantageuses ».

La signature de la France toujours demandée

La crise sanitaire est arrivée à un moment où les marchés financiers prêtent facilement aux États, qui bénéficient de taux particulièrement bas. Tant mieux pour les caisses publiques de la France dont la signature est toujours très recherchée, mais évidemment il faudra un jour ou l'autre rembourser les sommes empruntées. Dans le détail, la dette des administrations publiques locales s'est creusée de 0,2 milliard d'euros : les régions ont alourdi leurs dettes, les communes sont parvenues à la diminuer.

En ce qui concerne les administrations de sécurité sociale, la dette s'est légèrement améliorée de 0,4 milliard d'euros. Un soulagement, après l'explosion du deuxième trimestre (+84,9 milliards). L'Acoss, les hôpitaux et l'Unedic enregistrent une baisse de leur dette durant l'été, quand la CNAF et la Cades enregistrent une progression de leur dette.


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