La France et l'Allemagne n'auraient rien contre le départ d'Europe de Meta




Le 10 Février 2022, par François Lapierre

Le désamour est total entre Meta, la société-mère de Facebook et d'Instagram, et les dirigeants européens. Bruno Le Maire a ainsi assuré que l'Europe pourrait très bien vivre sans ces réseaux sociaux.


Meta n'est pas le bienvenu

Meta n'est pas dans les petits papiers de la France et de l'Allemagne. Lors d'une conférence de presse commune, les ministres de l'Économie des deux pays ont clairement laissé entendre que si le groupe américaine souhaitait mettre en œuvre sa menace de quitter le vieux continent, libre à lui, personne n'ira le regretter. Robert Habeck, ministre fédéral de l'Économie et du Climat, a ainsi expliqué que « la vie a été fantastique » après quatre années passées sans Facebook ni Twitter.

Son homologue français Bruno Le Maire a quant à lui « confirmé qu'on vit très bien sans Facebook, qu'on vivrait très bien sans Facebook » : « Les géants digitaux doivent comprendre que le continent européen va résister et affirmer sa souveraineté ». Au cœur du conflit larvé entre l'Union et Meta, il y a la question des données et de leur transfert entre l'Europe et les États-Unis.

Le problème du transfert des données

Dans son rapport financier annuel, Meta a détaillé les risques qui couraient sur l'activité de l'entreprise. Parmi ces risques, il y a la possibilité de ne plus pouvoir transmettre aux États-Unis les données recueillies en Europe. Sans ces informations, Meta ne serait probablement plus en mesure d'offrir plusieurs de ses services, dont Facebook et Instagram. Ce à quoi plusieurs dirigeants et de nombreux Européens ont répondu « chiche »…

Robert Habeck a asséné que l'Union européenne étant un marché « tellement important, avec une telle puissance économique », si les États membres restaient unis, il serait impossible de se laisser intimider par ce genre de menace. Du côté de Meta, on fait le dos rond. L'entreprise a ainsi assuré n'avoir « absolument aucun désir et aucun projet de retrait d'Europe ». Tout en ajoutant : « Meta et beaucoup d'autres sociétés s'appuient sur des transferts de données entre l'Union européenne et les États-Unis pour faire fonctionner un service global ».


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