La France n'attire plus les investissements étrangers




Le 29 Janvier 2014, par Aurélien Delacroix

Les investissements étrangers ont augmenté en Europe en 2013, d'après un rapport des Nations Unies - mais la France est bien loin d'en profiter.


Les investissements directs en France ont lourdement chuté l'an dernier. Les Nations Unies, dans leur enquête pour le commerce et le développement, ont chiffré pour l'Hexagone un montant de 5,7 milliards de dollars, soit 77% de moins qu'en 2012 - un très mauvais score en regard de la performance de nos voisins. C'est ainsi beaucoup moins bien qu'en Espagne, qui gagne 37% avec 27,16 milliards d'euros, ou encore l'Allemagne qui attire énormément d'investisseurs étrangers : 23,65 milliards d'euros, soit un bond spectaculaire de 392% !
 
L'Europe est également fort appréciée pour les largesses de quatre pays « fiscalement accueillant » : la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l'Irlande sont des terres particulièrement ouvertes aux investissements étrangers. Les multinationales et leurs services financiers et comptables y trouvent des taux d'imposition très faibles, tandis que ces pays rendent possible l'élaboration complexe de schémas d'optimisations fiscales particulièrement intéressants. Ce quatuor a vu les investissements étrangers augmenter de 100 milliards de dollars.
 
Les entreprises ne s'y trompent pas : le Luxembourg se hisse ainsi à la quinzième place du classement des pays les plus appréciés des investisseurs étrangers (le Grand-Duché a accueilli 31 milliards de dollars l'an dernier). Globalement, les paradis fiscaux gardent toujours la cote : les Caraïbes ont vu une augmentation de 37,8% en 2013. 
 
Les États-Unis, la Chine, la Russie et les Iles vierges britanniques constituent le podium des destinations préférées des investisseurs étrangers. Les États-Unis continuent de voir un déclin, tandis que le Japon est une destination de plus en plus prisée. À l'autre bout du spectre, les pays développés souffrent d'un niveau d'investissement particulièrement bas, avec seulement 39% des 1 460 milliards de dollars investis. Un chiffre malgré tout en hausse de 11%.