La France perd son statut d'exportateur net d'électricité




Le 12 Aout 2022, par La rédaction

La France n'est plus le premier pays européen exportateur net d'électricité. L'Hexagone est même devenu un importateur net en raison des problèmes structurels de son parc nucléaire.


Un parc en mauvais état

Le parc nucléaire français n'est pas à la fête actuellement. Les épisodes canicule obligent EDF à fermer temporairement certains réacteurs : les fleuves, qui permettent habituellement de refroidir les centrales, affichent en ce moment des températures trop élevées… C'est le cas au Tricastin, dans la Drôme. Il y a aussi de sérieux problèmes de corrosion qui touchent plusieurs réacteurs. 

Résultat : 12 réacteurs sont arrêtés, dans un parc qui en compte 56. Ce qui réduit mécaniquement la capacité de production d'électricité de la France. Et malheureusement, cette situation devrait se prolonger car aucun signe d'amélioration n'est en vue. Le pays est ainsi passé « d'exportateur net, plus tôt dans l'année, à un importateur net, qui résulte d'une chute dramatique de sa position nette globale », explique EnAppSys, analyste de données énergétiques. 

La Suède en pole position

La France a perdu son statut d'exportateur net entre janvier et juin de cette année, laissant d'autres pays jouer ce rôle essentiel. C'est la Suède qui est désormais en tête avec 16 térawattheures (TWh) exportés durant cette période, notamment vers ses voisins le Danemark et la Finlande. En deuxième position se trouve l'Allemagne avec 15,4 TWh, soit le double du premier semestre 2021. La France est le premier client de l'Allemagne.

La Bulgarie complète le podium avec 6,6 TWh. Tout en bas du classement, on trouve l'Italie qui a importé en net 22 TWh, en particulier de la France mais aussi de la Suisse. L'Hexagone n'est manifestement pas encore prêt à retrouver sa position dans le concert européen, et il faudra attendre encore longtemps avant que les nouvelles centrales promises par Emmanuel Macron renforcent le parc actuel.