La France propose un partenariat à la Belgique pour le Rafale




Le 8 Septembre 2017, par Aurélien Delacroix

La France voudrait pousser la Belgique à choisir les Rafale de son champion Dassault, plutôt que les F-35 américains. Paris a proposé un partenariat industriel et militaire à Bruxelles, qui a besoin de renouveler sa flotte d'avions de combat.


La Belgique veut de nouveaux avions de combat afin de remplacer sa flotte de F-16 vieillissants. L'appel d'offres porte sur 34 avions de combat, pour un contrat d'un montant de 3,6 milliards d'euros, auxquels s'ajoute 1,2 milliard pour la formation des pilotes et l'entretien. Trois constructeurs se sont signalés : le groupe européen Eurofighter avec le Typhoon, l'américain Lockheed Martin avec le F-35, et le français Dassault avec le Rafale. Mais alors que l'appel d'offres favorise le constructeur américain, Paris détient une des clés qui pourraient faire pencher la balance en faveur de Dassault.

Le ministère français des Armées a en effet proposé à la Belgique un « partenariat structurant » allant « bien au-delà des seuls équipements militaires ». La France propose formation, entrainement des pilotes, partage des infrastructures et de l'espace aérien (les pilotes Belges pourront s'entrainer dans le ciel français)… Paris offre aussi une « coopération capitalisant sur des implantations en Belgique », derrière laquelle se cacheraient des compensations industrielles. Une proposition qui, sur le papier, est en mesure de séduire des autorités belges qui devront, en échange, porter leur dévolu sur le Rafale.

Selon Florence Parly, la ministre française des Armées, cette coopération, « qui pourrait prendre la forme d'un accord intergouvernemental, comprendrait la fourniture de l'avion de combat Rafale, mais aussi une coopération approfondie entre nos deux armées de l'air dans les domaines opérationnels, de formation et de soutien, ainsi qu'une coopération industrielle et technique impliquant des entreprises des deux pays ». À l'heure où l'on parle de défense européenne, ce partenariat a du sens. Le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, entend de son côté en terminer avec la première phase de l'appel d'offres avant de donner son avis. Il reconnait toutefois avoir rencontré son homologue française en marge d'une réunion de l'UE, à Tallinn.


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