La Grèce dégage un excédent budgétaire




Le 14 Janvier 2014, par Aurélien Delacroix

La Grèce n'est sans doute pas tirée d'affaire, mais la situation catastrophique des comptes du pays s'améliore un peu.


Athènes a ainsi annoncé un excédent budgétaire pour 2013, de 800 millions d'euros - hors service de la dette bien évidemment, qui continue de peser lourdement sur les finances du pays. Néanmoins, cette bonne nouvelle annoncée par le ministre grec des Finances Christos Staïkouras, donne un peu d'air au pays. Il s'agit même « d'un excédent primaire important, le plus élevé en Europe », qui est le fruit des « sacrifices énormes du peuple grec ».
 
La dette représente toujours un immense fardeau : ces 300 milliards d'euros à rembourser constitue 175% du PIB de la Grèce, un niveau insoutenable qui tire le pays constamment vers le bas. Au fil de la crise, la Grèce a obtenu de ses créanciers des allègements, mais ils ne sont toujours pas suffisants; le budget 2014-2015 accuse un déficit budgétaire lié à la dette de 11 milliards d'euros. Les 800 millions dégagés sur l'exercice 2013 ne sont donc qu'une goutte d'eau, et le pays devra une fois de plus demander à ses créanciers et partenaires un nouvel effort afin d'alléger encore le poids de sa dette.
 
La Grèce commence à voir le bout du tunnel. La cure d'amaigrissement strict porte en effet ses premiers fruits : outre cet excédent budgétaire, la croissance devrait être de 0,6% cette année, alors qu'elle a été négative ces dernières années.
 
Ces efforts sont les bienvenus : en juillet, le plan de soutien du FMI et de l'Union européenne prendra fin. Ce sont 240 milliards d'euros qui ont été injectés depuis 2010 et deux programmes de prêts. La Grèce devra prouver qu'elle peut non seulement continuer à obtenir un soutien financier qu'elle ne trouvera pas sur les marchés, mais aussi poursuivre son objectif de réduire sa dette à 120% de son PIB, d'ici 2020. Pour ce faire, il est fort probable que le pays demande non seulement une baisse de ses taux d'intérêt, mais aussi une rallonge pour le délai de paiement des obligations.