La Grèce met de l’eau dans son vin




Le 9 Mars 2015, par Aurélien Delacroix

Histoire de pouvoir régler les prochaines échéances.


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La Grèce n’a pas d’autres choix que de demander l’aide de la Banque centrale européenne pour éponger une (petite) partie de ses dettes. La joute électorale, qui a placé au pouvoir la gauche radicale de Siriza, a eu pour effet de faire fondre les maigres réserves dans les caisses du pays.

En janvier, les recettes ont chuté de 17% : ce que l’ancien gouvernement avait pu dégager en excédent primaire est en train de disparaitre à vitesse grand V.  Malgré tout, il faut bien rembourser les dettes dont les échéances n’ont que faire des rendez-vous électoraux.

Le FMI réclame ainsi 1,2 milliard d’euros pour le mois de mars, et la Grèce doit encore rembourser 4,3 milliards. La semaine dernière, Alexis Tsipras le Premier ministre avait signé un chèque de 310 millions à cette même institution. Autant dire que les lendemains de fête sont difficiles. Ce d’autant que la BCE se veut particulièrement exigeante.

Les obligations que souhaitait émettre le gouvernement grec pour assurer ses arrières sont sans objet ou presque : personne n’en achèterait et surtout pas les banques grecques, Francfort leur ayant interdit cette possibilité pour maintenir un semblant de crédibilité au système financier du pays. À moins que la Grèce accepte un accord avec la zone euro sur un programme d’aides, dont les mesures seront forcément en désaccord avec les engagements électoraux de Siriza.

C’est pourquoi le pays met un peu d’eau dans son vin, en acceptant finalement d’ouvrir ses comptes aux experts européens. Un premier geste qui devrait aider au déblocage de la situation.


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