La Poste : la chute du volume du courrier se poursuit




Le 25 Février 2019, par Marie-Eve Wilson-Jamin

Les volumes d'envois de lettres et de cartes ont reculé de 7,3 % en 2018, par rapport à 2017. La Poste est parvenue à limiter la baisse de son chiffre d'affaires à -1,4%, notamment grâce à une hausse des tarifs postaux de 4,8% en moyenne.


Le volume du courrier poursuit sa baisse : -7,3% en 2018

Le volume du courrier n'a cessé de diminuer ces dernières années. Et 2018 n'a pas été une exception : moins de 10 milliards de plis ont été traités par La Poste. Le recul du volume du courrier traditionnel s'établit donc à -7,3 % par rapport à 2017. Le courrier ne représente plus, aujourd'hui, que 28% de l’activité du groupe. 

Selon l’entreprise, qui a publié ses résultats financiers 2018 le 21 février, les secteurs les plus touchés ont été les services bancaires ou téléphoniques ainsi que le courrier publicitaire. La Poste est parvenue à limiter la baisse de son chiffre d'affaires à -1,4%, notamment grâce à une hausse des tarifs postaux de 4,8% en moyenne : en 2019, il faut ainsi débourser 10 centimes de plus pour le timbre prioritaire (rouge) qui passe à 1,05 euro, soit une hausse de 10,5%. Le timbre vert, lui, augmentera de 8 centimes à 0,88 euro soit une hausse de 10%.

Les facteurs deviennent recenseurs

Mais La Poste a choisi une stratégie multi activités, qui permet de compenser la baisse des volumes de courrier grâce aux nouveaux services, au colis, à la banque et au numérique. L'objectif de la branche Services-Courrier-Colis à horizon 2020 est de compenser intégralement la baisse du courrier en chiffre d’affaires et maintenir la rentabilité.

Au final, les facteurs sont amenés à remplir d'autres tâches que celle de la seule distribution du courrier :  ils deviennent notamment recenseurs. En outre, le groupe va développer son activité dans l'assurance. Selon le ministre des Finances, le rapprochement de la Caisse des Dépôts avec La Poste, dont elle deviendra actionnaire majoritaire en échange de sa participation d'environ 40 % dans CNP Assurances, est censé créer « un grand pôle financier public au service des territoires ».