La SNCF pourrait augmenter ses tarifs en 2023




Le 25 Mai 2022, par Paolo Garoscio

Le conflit qui a opposé la SNCF et l’Insee, sur l’augmentation des prix des billets de train, a contraint Jean-Pierre Farandou, PDG de l’entreprise, à prendre la parole. Lors d’un point presse qui s’est tenu le 24 mai 2022, il est revenu sur la diatribe pour calmer la situation. Mais il a également annoncé une possible mauvaise nouvelle pour les futurs voyageurs.


Prix du train : l’Insee et la SNCF ont tous les deux raison

Pixabay/Inkflo
La passe-d’armes entre la SNCF et l’Insee est née lorsque ce dernier a estimé, dans le cadre de son calcul sur l’inflation en France, que les prix des billets de train avaient augmenté de plus de 14% sur un an en avril 2022. La SNCF a répondu que ces chiffres étaient « faux » et a avancé, de son côté, une baisse de prix de 7%. Jean-Pierre Farandou a tenu à préciser la situation et à déminer le terrain.

Tout en affirmant que la SNCF respecte les données de l’Insee, il juge que l’institut de statistiques se trompe lorsqu’il fait la comparaison entre 2022 et 2021. «  En 2021, il y avait beaucoup moins de monde dans les trains et la proportion de prix réduits était plus forte, ce qui a fait baisser la moyenne. »

Le PDG du transporteur juge qu’il faudrait, au contraire, comparer les prix de 2022 avec ceux de 2019, années plus similaires en termes de fréquentation et de voyages. « Et là, les prix moyens ont objectivement baissé de 7% ! »

Une future augmentation des prix annoncée ?

Si, semble-t-il, Jean-Pierre Farandou concède qu’à la fois l’Insee et la SNCF ont raison, mais que les données sont tout simplement différentes, il a également fait des déclarations sur le futur de la tarification du train. Et les annonces ne sont pas positives.

Rappelant une augmentation des coûts de fonctionnement liée à une hausse des prix de l’énergie, des investissements ou encore des salaires, Jean-Pierre Farandou a déclaré qu’il « est encore trop tôt pour dire si au-delà de 2022 on pourra tenir encore dans la durée cette politique de prix très modérés. On sera peut-être obligés de répercuter une partie des coûts à partir de 2023 ». Si la situation mondiale ne s’améliore pas, une augmentation des prix des billets de train pourrait donc être d’actualité.