La SNCF redresse la tête




Le 30 Juillet 2021, par La rédaction

Le chiffre d'affaires progresse, mais les pertes sont toujours là. Le bilan de la SNCF sur le premier semestre témoigne de la lente reprise vers une activité normale, bien que les effets de la crise sanitaire se fassent toujours sentir.


Chiffre d'affaires en hausse

Au premier semestre, la SNCF a réalisé un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros, un volume d'activité qui progresse de 13,5% par rapport aux six premiers de l'année 2020 marquée par le déclenchement de la crise sanitaire et le premier confinement. Si les revenus sont en hausse, ils demeurent toujours un cran en-dessous du niveau du premier semestre 2019 de 10%. La marge opérationnelle s'établit à 1,3 milliard d'euros, là aussi c'est moins élevé qu'à la même période de 2019 (1,6 milliard).

Malgré la bonne tenue relative de ces résultats semestriels, les comptes de la SNCF restent dans le rouge avec une perte estimée à 780 millions d'euros. C'est tout de même trois fois moins qu'au premier semestre 2020. L'entreprise veut voir le verre à moitié plein : « Face à une crise inédite, le Groupe démontre sa capacité de résilience et d'adaptation pour en amortir les effets : ajustement de l’offre de transport, renouvellement de la politique commerciale et mise en œuvre d’un plan d'économies ambitieux depuis mars 2020 ».

Les grandes lignes toujours boudées

Si la SNCF retient une bonne dynamique, l'entreprise reste prudente sur ses perspectives en fin d'année en raison des incertitudes qui pèsent toujours sur la crise sanitaire. Le groupe est revenu sur ses efforts pour attirer de nouveau les voyageurs dans ses trains, à grands renforts de promotions et d'une grille tarifaire complètement revue. La nouvelle carte Avantage compte 210.000 clients depuis le lancement en juin de cette formule. La levée des restrictions a permis d'augmenter la fréquentation longue distance de 2% fin juin.

Malgré tout, les grandes lignes sont toujours en petite forme avec un chiffre d'affaires de 6,1 milliards d'euros, soit 2,6 milliards de moins qu'au même trimestre de 2019. Le transport de marchandises et les activités logistiques, via la filiale Geodis, ont permis de compenser en partie la désaffection des voyageurs pour les TGV. 


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