La SNCF va payer les TGV commandés à Alstom par l'État




Le 15 Février 2017, par Aurélien Delacroix

Le coup de main donné par l'État à la ligne de production d'Alstom de Belfort va coûter cher à la SNCF. Pour sauver l'usine historique du groupe industriel, les pouvoirs publics se sont engagés à commander quinze rames de TGV.


Il restait à régler un problème de taille : qui allait payer la facture ? C'est finalement la SNCF qui va devoir signer le chèque dont le montant est loin d'être insignifiant : 480 millions d'euros. Même si l'entreprise n'a jamais passé la commande elle-même… Le dossier est déjà passablement embrouillé. Au départ, il s'agissait d'acheter des TGV pour relier des lignes Intercités… à petite vitesse.

Un choix commercial et industriel incertain, mais qui se comprend du point de vue de l'État, qui a les lignes Intercités sous sa responsabilité. La SNCF a finalement poussé que ces TGV construits à Belfort aient vocation à rouler sur des lignes normales, ce qui est plus cohérent. Ces rames iront donc muscler le TGV Sud Europe Atlantique, qui connecte Paris à Bordeaux. Les trains seront livrés, si tout va bien, en 2019.

C'est donc à la SNCF de régler la note auprès d'Alstom, une facture inattendue mais qui tombe, paradoxalement, assez bien. L'entreprise entend ainsi réaliser 150 millions d'euros d'économies qui auraient dû être consacrés à la rénovation de 24 rames anciennes. La solution des nouveaux TGV, quelque peu poussée par l'État, n'est donc pas une mauvaise opération, de tous les points de vue. Et surtout pour l'usine de Belfort dont l'activité est assurée pour au moins deux ans.


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