La SNCF veut vendre une de ses filiales pour dégonfler sa dette




Le 26 Juillet 2022, par La rédaction

La SNCF continue de vendre les bijoux de famille ! Akiem, la filiale spécialisée dans la location de locomotives, pourrait être vendue à un groupe canadien pour 2,5 milliards d'euros.


Une transaction à plus de 2 milliards d'euros

Le désendettement de la SNCF passe par la vente de plusieurs actifs. Ce jeudi, le conseil d'administration de l'entreprise votera la cession d'Akiem, une filiale spécialisée dans la location de motrices pour trains de fret (l'entreprise en possède 600). La transaction est estimée entre 2,5 et 3 milliards d'euros, selon Les Échos, et la moitié de cette somme irait directement dans les poches de la SNCF.

Akiem est une entreprise détenue à parité avec DWS, un gérant d'actifs d'actifs qui devra lui aussi confirmer l'opération. Le prétendant est la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui serait le mieux placé pour remporter l'affaire. La CDPQ renforcerait son portefeuille d'actifs européens consacré aux infrastructures, ce qui lui confère une position de force sur ce marché.

La CDPQ se renforce

D'ailleurs, la CDPQ avait déjà acheté à la SNCF une autre de ses filiales l'an dernier, à savoir Ermewa, qui loue également des wagons de fret. C'est tout simplement le leader européen : avec l'apport d'Akiem, la position du groupe serait encore plus imposante. La SNCF avait tiré de cette transaction 3,2 milliards d'euros, qui ont permis de réduire la dette du groupe. Le transporteur avait à l'époque précisé que la somme correspondait au prix de cession ainsi qu'à la reprise de la dette d'Ermewa.

Le gouvernement français, qui a repris à son compte une bonne partie de la dette de la SNCF, a exigé de l'entreprise des efforts dans ce domaine. En 2021, le groupe se trainait toujours une dette de 38 milliards d'euros, et il lui a été demandé de vendre des actifs pour la renflouer. La cession d'Akiem participe de cette stratégie.