La charge fiscale sur les revenus est très lourde en France




Le 11 Avril 2019, par François Lapierre

Cela n’étonnera personne : la France affiche une des plus fortes charges fiscales sur les revenus du travail. Cela a été, une fois de plus, le cas l’an dernier, selon le dernier rapport de l’OCDE.


Pour mesurer la charge fiscale qui pèse sur les revenus du travail, l’OCDE a additionné les cotisations sociales et patronales avec les impôts, en y retirant les prestations sociales et les allocations ; le résultat est ensuite pondéré par le coût de la main d’œuvre. Il en ressort que la France fait partie des pays où la pression fiscale est la plus importante au monde. Pour un salarié célibataire et sans enfant, les prélèvements pèsent ainsi 47,6% du coût de la main d’œuvre. La moyenne des pays de l’OCDE s’établissant à 36,1%, l’Hexagone est donc à plus de 10 points au-dessus.

C’est en Belgique que la pression fiscale sur les célibataires sans enfant est la plus importante, avec 52,7%. Suivent l’Allemagne (49,5%) et l’Italie (47,9%). La France est quatrième, ex-æquo avec l’Autriche. C’et au Chili où le poids des prélèvements est la plus légère, avec 7% seulement. Pour un couple marié avec deux enfants et n’ayant qu’un seul salaire, la charge fiscale en France est de 39,4% du coût de la main d’œuvre, ce qui place le pays en première position. L’Italie est deuxième avec 39,1%, suivis de la Grèce et de la Suède ex-æquo avec 37,9%. La moyenne dans l’OCDE est de 26,6%.

La CSG, qui a augmenté de 1,7 point, explique en grande partie la hausse de la pression fiscale sur le coût de la main d’œuvre en France, qui progresse de 1,36 point selon l’OCDE. Il faut rappeler que le gouvernement a compensé cette augmentation de la CSG par une baisse des cotisations de sécurité sociale, qui pèsent lourd : « Les employeurs en France paient 26,5% des coûts de main-d’œuvre sous forme de cotisations de sécurité sociale, soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l’OCDE ».


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