La crainte du retour au travail au noir




Le 15 Avril 2015, par Aurélien Delacroix

Les particuliers employeurs sont de moins en moins enclins à déclarer les « vraies » heures de travail de leurs employés à domicile. La Fepem, Fédération des particuliers employeurs, tire la sonnette d’alarme.


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Attention au retour du travail au noir : c’est le message lancé par la Fepem aux autorités. Cette crainte s’appuie sur des chiffres clairs. D’après l’Acoss, la baisse cumulée de la masse salariale a atteint les 2,2%. Les heures déclarées ont reculé de 3,6%. Et pourtant, il n’y a pas moins d’emploi à domicile : il est donc plus que probable que les employeurs « s’arrangent » avec leurs employés à domicile afin de ne pas avoir à les déclarer.

C’est notamment le cas avec la garde d’enfants à domicile. Malgré une hausse légère (+0,7%) des particuliers employeurs, le nombre d’heures déclarées a baissé de manière conséquente sur l’année, avec -2,9%. Autant dire qu’il y a quelque chose qui cloche : le travail au noir reprend du poil de la bête.

C’est ce que dénonce la Fepem, qui prévient du risque de retour à la situation d’il y a une vingtaine d’années où la moitié de l’activité relevait du travail au noir. La Fédération réclame de nouveaux gestes des autorités afin de faire revenir les employeurs sur le droit chemin, comme une ouverture au Cice ou encore le zéro charge sur le salaire minimum. En votant une déduction fiscale pour les gardes d’enfants âgés de 6 à 14 ans, le gouvernement semble avoir entendu le message, mais c’est encore insuffisant.