La croissance française au ralenti




Le 31 Mai 2019, par Marie-Eve Wilson-Jamin

La croissance du PIB s'élève à 0,3 % au premier trimestre 2019, a indiqué mercredi 30 mai l'Insee. L'inflation ralentit quant à elle à 1 % en mai.


Le PIB français augmente de 0,3% au premier trimestre 2019

La France ronronne en ce début d'année 2019. Selon les derniers chiffres de l'Insee publiés mercredi 29 mai, le produit intérieur brut (PIB) a ainsi progressé de 0,3% au premier trimestre 2019. S'il s'agit d'un chiffre conforme aux premières estimations de l'organisme public, l'activité ralentit donc légèrement par rapport au quatrième trimestre 2018 puisqu'elle affichait une hausse de 0,4% sur les trois derniers mois de 2018.

L'institut de statistiques met en avant une augmentation des dépenses de consommation des ménages (+0,4% après +0,3%) mais une contribution négative du commerce extérieur à la croissance (-0,3 point). L’investissement global a également légèrement ralenti, affichant une hausse de 0,5% après une augmentation de 0,6% au quatrième trimestre 2018.

 

Dynamisme du pouvoir d'achat

L'Insee met en avant le « dynamisme » du pouvoir d’achat des ménages qui progresse de 0,9%. La masse salariale reçue par les ménages est en nette hausse (+1,1% après +0,6%) du fait notamment de la « prime Macron » défiscalisée, versée par les entreprises à la demande du chef de l’État en pleine crise des « Gilets jaunes ». Salués également, les effets positifs de l’exonération de cotisations sociales à la charge des salariés sur les heures supplémentaires. L'institut détaille : « les cotisations sociales à la charge des ménages continuent de diminuer (-0,5% après -2,9%) ».

Les Français ont joué la prudence et opté pour l'épargne : une partie de ce pouvoir d’achat supplémentaire a ainsi rejoint les bas de laine : leur taux d’épargne a continué à augmenter sur les trois premiers mois de l’année, à 15,3% (14,9% au quatrième trimestre 2018). Enfin, la hausse des prix à la consommation a, quant à lui, légèrement ralenti en mai à 1 % sur un an, contre 1,3 % le mois précédent. Cette modération de l'inflation résulte d'un « ralentissement des prix des services, de l'énergie et de l'alimentation » et d'un « recul un peu plus marqué de ceux des produits manufacturés », selon l'Insee.