La croissance française se prend les pieds dans le coronavirus




Le 2 Mars 2020, par Aurélien Delacroix

La croissance de l'économie française sera plus impactée que prévu par le coronavirus, a reconnu Bruno Le Maire sur France 2. Le ministre de l'Économie a également annoncé une aide pour les entreprises touchées.


Un impact plus important que prévu

Quand l'épidémie de coronavirus ne concernait que la Chine, son impact sur l'économie française était estimée par Bercy à 0,1 point de croissance pour 2020. Mais maintenant qu'elle touche « beaucoup plus de pays, notamment la France, l'impact du coronavirus sur la croissance française sera beaucoup plus significatif », a reconnu Bruno Le Maire pendant l'émission Les 4 Vérités sur France 2. Le gouvernement prévoyait une progression du PIB à hauteur de 1,3% pour cette année, bien que la Banque de France estimait la croissance à 1,1%. L'institution monétaire a d'ailleurs annoncé qu'elle allait revoir son chiffre à la baisse. L'OCDE a de son côté calculé que la croissance française devra finalement se contenter de 0,9%, au lieu de 1,2%.

Le ministre de l'Économie n'a pas voulu préciser la nouvelle estimation du gouvernement. Il a cependant tenu à faire savoir que les pouvoirs publics allaient soutenir les entreprises concernées par le coronavirus : « Nous débloquerons ce qu'il faut pour aider les entreprises françaises ». L'exécutif fera preuve d'une « solidarité totale » vis à vis des entrepreneurs en première ligne.

Un « cas de force majeure »

Selon le locataire de Bercy, le coronavirus doit être considéré comme un « cas de force majeure », obligeant le gouvernement à faire preuve de davantage de souplesse pour les finances publiques, qui ne sont pas nécessairement en grande forme à en croire le dernier rapport de la Cour des comptes. Bruno Le Maire indique que ses homologues du G7 ainsi que ceux de l'Eurogroupe travaillent à une réponse globale pour réduire autant que possible l'impact de l'épidémie sur la croissance mondiale.

Les investisseurs ont fait progresser les places financières lundi 2 mars, après une semaine noire due aux craintes et aux incertitudes sur le coronavirus. Ils s'attendent à une baisse des taux que font miroiter les banques centrales pour stimuler l'activité. C'est le cas notamment de la Fed américaine qui a indiqué que tous ses outils seront mis à contribution pour soutenir l'économie.


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