La croissance mondiale en étau entre les conflits au Moyen-Orient




Le 14 Février 2024, par La rédaction

Lors du récent sommet mondial des gouvernements à Dubaï, des figures de proue de l'économie mondiale ont pointé les risques majeurs que représentent les conflits au Moyen-Orient et leurs répercussions sur la croissance mondiale. Entre les hostilités dans la bande de Gaza et les actions des rebelles houthis, la stabilité économique mondiale semble menacée.


Les conflits au Moyen-Orient et leurs impacts économiques directs

Lors de son intervention au sommet, Kristalina Georgieva, la directrice du FMI a souligné les effets délétères de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, ainsi que les attaques des rebelles houthis au large du Yémen, notamment sur le trafic du canal de Suez. Ces événements ont non seulement plombé l'économie de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord mais posent également un risque important de débordement affectant des zones névralgiques pour le commerce mondial comme le canal de Suez. La croissance mondiale pourrait en pâtir

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a déjà noté une chute drastique du volume du trafic commercial à travers cette voie maritime essentielle, avec une diminution de plus de 40% au cours des derniers mois.

La croissance mondiale menacée par les conflits

L'escalade des hostilités dans la région n'est pas seulement un sujet de préoccupation pour les économies locales mais menace également de perturber davantage la croissance mondiale. La directrice du FMI a exprimé ses inquiétudes quant à la longévité et à l'expansion potentielle de ces conflits qui pourraient engendrer des problématiques plus larges pour la communauté internationale. 

Les attaques et les réponses militaires observées jusqu'à présent ont déjà causé des pertes humaines considérables et la peur d'une escalade régionale impliquant des acteurs majeurs du Moyen-Orient et leurs alliés internationaux ne cesse de croître.

Face à cette situation, les leaders économiques mondiaux ont exprimé leur préoccupation quant à l'avenir. Tant la directrice du FMI que le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, ont souligné la nécessité de surveiller étroitement ces développements. Banga a notamment mis en avant les défis multiples auxquels fait face l'économie mondiale, incluant les tensions en Ukraine et dans la mer Rouge, ainsi que le ralentissement économique global. Les taux d'intérêt, qui sont un baromètre clé de l'économie, pourraient connaître des ajustements significatifs dans les mois à venir en réponse à ces crises.