La décrue des prix de l'énergie réduit le déficit commercial français




Le 9 Mai 2023, par François Lapierre

Il y a du mieux sur le front du déficit commercial de la France. Cela ne veut pas dire que la balance commerciale soit soudainement passée au vert ou même à l'équilibre, mais les Douanes ont constaté un niveau « moins dégradé ».


Un déficit commercial en amélioration

Le déficit commercial français a enregistré une réduction de près de 12 milliards d'euros au premier trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, grâce notamment à la baisse des prix de l'énergie. Cependant, le déficit reste élevé à près de 30 milliards d'euros sur la période, selon les données publiées par les Douanes. Sur douze mois glissants, le déficit s'élève encore à 159,7 milliards d'euros, mais il est en nette amélioration par rapport à l'année précédente, où il avait atteint le pire niveau enregistré par la France, soit 164 milliards d'euros.

Le solde commercial de la France a continué de s'améliorer « nettement », indique aussi les Douanes, avec +1,5 milliard d'euros qui s'ajoute aux 2,4 milliards de février. Le résultat est toujours négatif à 8,4 milliards d'euros, ce qui correspond à son niveau « le moins dégradé depuis plus d'un an et demi ». La Banque de France a précisé de son côté qu'en mars, le déficit des transactions courantes était excédentaire de 1,4 milliard d'euros, « en amélioration de près de 3 milliards par rapport à février ».

Impact sur les importations et les exportations

Le déficit énergétique français a diminué de 10,3 milliards d'euros par rapport aux trois mois précédents. Les importations de biens ont reculé de 7,4 %, pour s'établir à 187 milliards d'euros. De leur côté, les exportations ont également diminué, mais de 1,6 % seulement, atteignant 151,2 milliards d'euros. 

La France a souffert du recul des volumes et des cours du blé vendu à l'étranger, entraînant un déficit des produits agricoles de 900 millions d'euros. Les exportations des « autres produits industriels » ont également ralenti, en particulier celles des secteurs très consommateurs en énergies, à l'instar des produits métallurgiques et métalliques, bois, papier et carton. Néanmoins, le déficit des biens manufacturés s'est réduit de 3 milliards d'euros, pour atteindre 16 milliards d'euros.