La fusion PSA-FCA pourrait recevoir le feu vert de Bruxelles




Le 26 Octobre 2020, par François Lapierre

C'est bien parti pour le projet de fusion entre les groupes PSA et FCA. Les deux constructeurs automobiles devraient recevoir le feu de la Commission européenne d'ici la fin de l'année.


L'aval de la Commission européenne

Bonne nouvelle pour le groupe français PSA (Peugeot, Citroën, DS et Opel) et pour le groupe italo-américain Fiat Chrysler (qui compte également les marques Jeep, Maserati, Alfa Romeo, Rodge et Ram) : les autorités de la concurrence de l'Union européenne devraient valider la fusion des deux constructeurs automobiles, selon une information de Reuters. La Commission devrait donner son aval d'ici la fin de l'année, permettant ainsi la création d'un nouveau géant de l'automobile, numéro quatre mondial. Le futur nouveau groupe affiche 170 milliards d'euros de chiffre d'affaires et a écoulé l'an dernier 8 millions de véhicules.

Il s'agit de chiffres remontant à l'an dernier : il ne fait aucun doute qu'ils seront bien moins importants en 2020 en raison du contexte économique complètement chamboulé par la pandémie. Malgré tout, PSA et FCA ont poursuivi leur projet de fusion, quitte à revoir les termes du contrat de mariage. Le secteur automobile doit s'adapter aux bouleversements technologiques en cours, à commencer par la motorisation électrique qui nécessite une lourde adaptation des moyens de production.

Quatrième constructeur mondial

La notification de la fusion avait été envoyée à Bruxelles début mai. Le régulateur européen avait ouvert une enquête au mois de juin concernant les parts de marché de la nouvelle entité sur le segment des utilitaires. Ensemble, PSA et FCA pèsent en effet 34% de ce marché, Renault étant un lointain deuxième avec 16,4%. Pas question pour la Commission de valider un mariage qui aurait un impact négatif sur la concurrence. 

C'est pourquoi PSA, qui détient un quart du marché des utilitaires en Europe (contre 9% pour FCA) a fait des concessions sur ce plan en proposant de renforcer Toyota. Bruxelles a visiblement entendu la volonté des deux futurs partenaires d'accommoder la concurrence, qui ont laissé les portes grandes ouvertes à ce type d'ajustement durant leur notification de fusion. Cela leur laisse une certaine flexibilité pour répondre aux exigences de la Commission.


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