La grève a coûté 400 millions d'euros à la SNCF




Le 24 Décembre 2019, par Aurélien Delacroix

La SNCF est, avec la RATP, l'entreprise la plus touchée par le mouvement social contre la réforme des retraites. Si les usagers souffrent de la situation, c'est aussi le cas… des finances du groupe.


L'impact du mouvement social sur les comptes de la SNCF

Pas de trêve pour Noël : les syndicats ont décidé de maintenir la pression sur le gouvernement pour que ce dernier amende (voire retire purement et simplement) son projet de réforme des retraites. Par conséquent, les usagers ont dû trouver des solutions alternatives pour voyager pendant Noël. Mais plus globalement, le mouvement qui en est à sa troisième semaine a un impact de plus en plus important sur les finances des entreprises touchées, tout particulièrement à la SNCF. Dans un entretien au Monde, Jean-Pierre Farandou le tout nouveau patron du groupe, fait les comptes.

La grève coûte cher à la SNCF. Chaque jour de trafic perturbé, c'est 20 millions d'euros de moins dans les caisses de l'entreprise. « On est à 400 millions d’euros de chiffre d’affaires qui n’aura pas été réalisé dans la période », déplore-t-il en parlant d'un chiffre « considérable ». Les comptes 2019 seront forcément impactés par ces 20 jours de grève, qui est loin d'être terminée.

Baptême du feu pour le nouveau patron de la SNCF

Jean-Pierre Farandou, dont c'est le baptême du feu à la tête de la SNCF, estime néanmoins que les choses commencent doucement à s'arranger. S'il prévient que le conflit n'est pas terminé, il observe qu'« on assiste à une décrue lente mais régulière des taux de grévistes ». Le 23 décembre, moins de 50% des conducteurs avaient cessé le travail. C'est bien moins que durant les premières journées du mouvement, mais les perturbations demeurent particulièrement importantes, et pénibles pour les usagers.

En ce qui concerne les négociations avec les syndicats, le patron de la SNCF indique que « tout est désormais sur la table ». Lors de son arrivée à la tête de l'entreprise il y a un mois, il a pu constater que le dialogue social était « un peu abîmé ». Il estime malgré tout qu'il a pu renouer avec les corps intermédiaires du groupe, même s'il regrette la décision de la CFDT de ne pas respecter de trêve à Noël.


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