La grève à la SNCF coûte 400 millions d'euros




Le 1 Juin 2018, par Aurélien Delacroix

Le mouvement social entamé début avril à la SNCF a un coût pour l'entreprise. Et à chaque épisode de grève, il revient de plus en plus cher, bien sûr, même avec la mobilisation en baisse.


Selon les calculs de la SNCF, le mouvement des cheminots contre la réforme ferroviaire représentera mi-juin un coût de 400 millions d'euros depuis le lancement de cette grève par intermittence. Début avril, Guillaume Pepy le PDG de l'entreprise avait estimé que chaque jour de blocage revenait à 20 millions d'euros ; dans les faits, le mouvement reviendra moins cher et pour une bonne raison : le nombre de grévistes étant en baisse, les trains sont plus nombreux à rouler ce qui limite le coût de la grève. Ce sont 8 000 trains qui circulent en effet désormais, contre 3 000 au début du mouvement.

La SNCF précise qu'elle doit encore affiner son calcul. Mais il est clair que ce mouvemente de grève va coûter cher, ce d'autant plus que le groupe a annoncé des mesures exceptionnelles pour attirer de nouveau les voyageurs dans ses trains : prix des billets en baisse, réduction des abonnements, et tout récemment la prolongation automatique et gratuit d'un mois pour les titulaires de la carte Fréquence. La SNCF doit aussi s'engager dans des gains de productivité après le vote de la réforme qui interviendra en juin.

L'entreprise n'en est pas encore rendue là. Elle va en effet essuyer une nouvelle séquence de grève, le treizième du genre, ces samedi et dimanche 2 et 3 juin. En début de semaine, le taux de grévistes était de 14% environ, soit tout en bas de la fourchette. Le 22 mars, durant une journée de mobilisation spécifique, la grève avait été suivie à 35%. Et ce taux pourrait bien descendre encore si jamais les syndicats réformistes (CFDT et Unsa) décident de ranger les banderoles mi-juin.


Tags : SNCF