La hausse de la TVA pour faire rentrer l'argent dans les caisses ?




Le 26 Aout 2014, par

Ce n'est plus un mystère pour personne, l'argent ne rentre plus dans les caisses de l'Etat, ou plutôt, plus aussi bien qu'avant, et pas aussi bien que prévu. Il manquera au bas mot 15 milliards à la fin de l'année sur le budget prévisionnel, cause principal de l'aggravation du déficit public rapporté au PIB (supérieur à 4% selon les dernières prévisions contre 3,5% prévus).


Conséquence, l'exécutif cherche un moyen simple de s'assurer de la rentrée de l'impôt en 2015, sachant que toute création d'impôt nouveau ou augmentation de l'assiette est impossible, vu le ras le bol fiscal. Résultat, c'est la TVA qui pourrait porter le fardeau, c'est en tout cas ce que croit savoir Libération, qui aurait eu accès à des échanges entre Matignon et plusieurs ministères à ce sujet. Sachant qu'un point de TVA rapporte 6,5 milliards, pour "couvrir" 15 milliards et se donner une marge de manoeuvre, la TVA au taux normal actuellement à 20 % pourrait passer à 22,5 voire 23 %. 

Le sujet d'une hausse de la TVA aurait été au menu d'une réunion le 19 août dernier entre Michel Sapin (Finances), Arnaud Montebourg (Economie), Christian Eckert (Budget), Marisol Touraine (Affaires sociales et Santé) et François Rebsamen (Travail), rien que ça. 

Hasard du calendrier, Jacques Attali, l'ancien conseiller de François Mitterrand, plaide en ce moment dans les médias pour une hausse de la TVA de... 3 %. Et ce même Jacques Attali doit être reçu aujourd'hui mardi 26 août à l'Elysée par François Hollande, pour son rapport sur la francophonie ! Mais rien ne les empêche de parler d'autre chose...

On se souviendra que Nicolas Sarkozy, à la fin de son mandat, avait augmenté la TVA à 21,2 % (avec prise d'effet au 1er octobre 2012), TVA baptisée "sociale", afin de financer une partie du transfert des charges pesant sur les entreprises sur la consommation, et accessoirement, les produits importés. Le gouvernement socialiste et l'Assemblée fraichement élue avaient supprimé cette mesure dès leur arrivée aux affaires...

 


Jean-Baptiste Giraud est journaliste économique, passé par Radio France, BFM, LCI, TF1 et… En savoir plus sur cet auteur