La hausse du prix des carburants se poursuit, le gouvernement s’inquiète




Le 18 Aout 2021, par Paolo Garoscio

Le prix du carburant à la pompe est en hausse constante depuis que l’économie mondiale a été relancée. Le prix du plein d’essence et de gasoil a fortement augmenté et le gouvernement se dit désormais « vigilant » : le risque d’un nouveau mouvement des Gilets jaunes, alimenté par la contestation sur le Pass sanitaire, est réel.


Essence et diesel en hausse de plus de 10% depuis début 2021

Pixabay/ResoneTIC
L’évolution du prix du carburant à la pompe suit directement celui du prix du pétrole brut en Bourse. Or, ce dernier a fortement augmenté, porté par la relance de l’activité industrielle et des déplacements, et par la volonté de l’Opep de ne pas ouvrir les vannes trop rapidement, afin de maintenir l’offre relativement faible par rapport à la demande.

Résultat : le prix de l’essence et du diesel sont en forte hausse, en France, depuis le début de l’année 2021. Le 6 août 2021, selon les données du ministère de l’Écologie, l’essence SP-98 affichait le prix de 1,65 euro le litre, soit un niveau identique à 2019. Le gasoil, de son côté, atteignait 1,44 euro le litre. Et tous les carburants, depuis le début de l’année 2021, ont connu des hausses de plus de 10%, 16% même pour le SP-95 entre le 1er janvier et le 6 août 2021.

Un risque social pour la rentrée 2021 ?

L’augmentation du prix du carburant pèse lourd sur le budget des ménages, qui doivent aussi composer avec la forte hausse du prix du gaz ou encore de l’électricité. De quoi commencer à inquiéter le gouvernement : des sources proches du ministère de l’Écologie ont déclaré à l'AFP que ce dernier était « très vigilant » à l’évolution des prix dans les jours et semaines à venir.

Car les prix à la pompe sont proches voire ont déjà dépassé les niveaux de novembre 2018. Or, cette année-là, les prix élevés des carburants avaient débouché sur la contestation des Gilets jaunes, contestation encore présente, notamment dans les manifestations contre le Pass sanitaire. Pour le gouvernement, le risque d’explosion sociale est réel, à quelques mois de la Présidentielle 2022.