La liste noire des paradis fiscaux de l’Union européenne compte 15 pays




Le 13 Mars 2019, par La Rédaction

L’Union européenne a épinglé de nouveaux pays dans sa liste noire des paradis fiscaux, qui en compte désormais 15… soit deux fois plus que précédemment.


Cette liste noire comprenait 5 territoires : Samoa américaines, les Samoa, Guam, Trinité et Tobago ainsi que les Îles vierges américaines. Dix autres juridictions ont été ajoutée par les ministres des Finances de l’Union européenne ce mardi. Les précédents territoires restent considérés comme des paradis fiscaux. La Barbade, les Émirats arabes unis et les Îles Marshall avaient pu sortir de la liste après avoir  manifesté leur souhait de modifier leur législation. Cependant, l’Union européenne estime que rien n’a été fait ; de fait, ces juridictions retrouvent la liste noire.

Les sept autres juridictions étaient dans la liste grise : au vu de l’absence d’efforts pour prendre des mesures, l’Union européenne les intègrent dans la liste noire. Les territoires en question sont Aruba, le Belize, les Bermudes, les Fidji, Oman, le Vanuatu et la Dominique. Bruxelles avait à l’œil 25 pays supplémentaires, mais l’UE a estimé que les mesures prises étaient suffisantes pour les déclarer en règle. La liste ne compte aucun pays européen, pourtant 7 d’entre eux ont été reconnus par le Parlement européen comme ayant les caractéristiques d’un paradis fiscal (Belgique, Chypre, Hongrie, Irlande, Luxembourg, Malte et les Pays-Bas).

Pierre Moscovici, le commissaire européen en charge de l’économie, a estimé que cette liste des paradis fiscaux était « un véritable succès européen ». Pourtant, aucune sanction n’est prise contre ces pays, si ce n’est une sanction politique permettant de faire pression sur les juridictions présentes dans la liste noire. « Grâce au processus d'inscription sur cette liste, des dizaines de pays ont supprimé leurs régimes fiscaux dommageables et se sont alignés sur les normes internationales en matière de transparence et de fiscalité équitable », a indiqué Pierre Moscovici.