La livre faible favorise les exportations de l’industrie britannique




Le 24 Avril 2017, par Aurélien Delacroix

La volonté affichée des électeurs britanniques de sortir de l’Union européenne n’a pas encore donné tous ses effets. On ne pourra réellement les mesurer dans leur intégralité qu’au sortir effectif du pays de l’UE, dans deux ans.


Mais le Brexit a déjà des conséquences pour l’industrie britannique, qui profite de la baisse de la livre sterling. Au premier trimestre, les entreprises du pays ont réalisé leur meilleure performance à l’exportation en six ans selon les chiffres de la Confederation of British Industry (CBI). La production manufacturière du Royaume-Uni a été particulièrement bonne, avec une progression soutenue de la compétitivité des entreprises sur les marchés extérieurs à l’Union européenne.

De plus, les commandes enregistrées sur le marché intérieur ont elles aussi augmenté de manière importante : elles affichent leur rythme le plus élevé depuis trois ans. En revanche, et c’est le revers de la médaille, une livre moins forte enchérit logiquement les importations, quant aux coûts unitaires de production, ils ont augmenté sur un rythme rapide, le plus rapide en fait en six années.

Les choses risquent donc d’être compliquées dans les mois et les années à venir pour l’économie britannique. Les prévisions d’investissements des entreprises sont au plus depuis le milieu de l’année 2011, et il faut s’attendre à une hausse de l’inflation. Sans oublier que l’accès au marché unique risque d’être beaucoup plus difficile suite aux négociations avec Bruxelles.


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