La machine économique allemande grippée à son tour




Le 14 Aout 2014, par Aurélien Delacroix

Voici une nouvelle qui rassérénera quelque peu le gouvernement français, empêtré dans sa croissance à 0% pour le second trimestre. L'Allemagne n'a ainsi pas à pavoiser.


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Car d'avril à fin juin, le PIB du grand voisin outre Rhin accuse une croissance négative de 0,2%, ce qui est plus que prévu ! Le commerce extérieur en berne (« négatif ») et la baisse des investissements expliquent ce coup de frein. L'Office des statistiques a aussi révisé à la baisse la croissance au premier trimestre, qui s'est établie à 0,7% au lieu des 0,8% précédemment annoncée.
 
L'Allemagne ne pouvait rester sur cette lancée, qui a profité de l'hiver clément pour démarrer sur les chapeaux de roue. Néanmoins, le coup est rien moins que brutal, les analystes s'attendant à un recul de 0,1%.
 
En dehors des explications conjoncturelles, c'est surtout la balance commerciale de l'Allemagne qui est pointée du doigt alors qu'il s'agissait de son point fort. Il faut dire qu'il est difficile de commercer avec des partenaires dont la croissance est en berne (la France en premier lieu). Et l'Allemagne ne voulant pas assouplir certaines de ses législations afin de relancer la croissance en Europe, il n'est pas étonnant de voir la première économie européenne s'essouffler.
 
La consommation des ménages ainsi que les dépenses publiques ont permis de soutenir la croissance — mais pas suffisamment — durant ce trimestre. Les estimations de croissance pour l'année vont de 1,7% à 1,8%.