La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an




Le 21 Octobre 2020, par Paolo Garoscio

Véritable problème de santé publique que les municipalités, en particulier dans les grandes villes, tentent tant bien que mal de résoudre, la pollution de l’air a un coût socio-économique faramineux. C’est ce que révèle une étude réalisée par le cabinet CE Delft et commanditée par plusieurs ONG de l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA)


166 milliards d’euros par an : le coût de la pollution de l’air

Pixabay/Tama66
L’étude, publiée le 21 octobre 2020, est une analyse des coûts socio-économiques estimés dans 432 villes européennes. Le cabinet CE Delft a pris en compte les frais médicaux liés aux maladies respiratoires causées par la pollution, les journées de travail perdues ou encore la baisse de l’espérance de vie des habitants des villes. Des coûts sanitaires qui ont ensuite été transformés en coûts économiques sur la base d’un barème validé par l’Union européenne.

Pour les seules 432 villes européennes étudiées, le coût de la pollution de l’air a été estimé à 166 milliards d’euros par an. Rapporté au nombre d’habitants des mêmes villes, cela ferait une facture théorique de 1.000 euros en moyenne. Et certaines villes s’en sortent, sans surprise, moins bien que d’autres.

Plus de 3 milliards d’euros de pertes pour Paris

La capitale française se trouve en septième position du Top 10 des villes dans lesquelles la pollution de l’air coûte le plus cher : une facture de 3,5 milliards d’euros par an. La Ville lumière est loin de Londres qui occupe le haut du podium avec un coût estimé à 11,3 milliards d’euros par an. Mais Paris n’est ici analysée qu’intra-muros et affiche donc moins de 2,5 millions d’habitants, contre 8,9 millions pour Londres, la capitale européenne la plus peuplée. Bucarest, en deuxième position, ferait face à un coût de 6,3 milliards d’euros par an, devant Berlin (5,2 milliards).

Toutefois, par rapport à leurs populations respectives, c’est Bucarest qui arrive en première position avec un coût de 3.000 euros par an et par habitant, devant Milan et Padoue. Les Parisiens, de leur côté, ne perdraient que 1.600 euros par an.