La prime de 1.000 euros pourrait augmenter




Le 30 Mars 2020, par François Lapierre

Les mesures de confinement sont indispensables pour assurer la sécurité sanitaire de tous, mais il faut également garantir la « continuité économique » du pays, a rappelé Bruno Le Maire ce lundi 30 mars.


Le gouvernement ouvert à une augmentation de la prime

Le gouvernement est prêt à des gestes supplémentaires pour récompenser le travail en cette période particulièrement difficile pour la vie économique du pays. Devant les caméras de BFMTV et RMC, le ministre de l'Économie s'est dit « tout à fait ouvert » à une prime défiscalisée et sans charges sociales qui irait au-delà des 1.000 euros. Ce seuil est normalement le maximum autorisé pour cette prime institué en 2019 pour répondre aux revendications sur le pouvoir d'achat des « gilets jaunes ». Elle a été reconduite en 2020, mais uniquement dans les entreprises ayant signé un accord d'intéressement. Cette condition a été levée il y a quelques jours. Et la somme maximale que pourra verser les employeurs pourrait donc être plus élevée, selon Bruno Le Maire qui entend ainsi encourager la « France du travail ».

Le locataire de Bercy ne dit pas par contre si la prime doublera, ou s'il s'agira d'un relèvement du plafond. Bruno Le Maire a aussi tenu à rassurer les petites entreprises : le fonds de solidarité, cet outil doté de 2 milliards d'euros avec l'aide des régions et des assureurs, restera en place « tant que durera l'état d'urgence sanitaire ». L'aide, d'un montant forfaitaire mensuel de 1.500 euros, est versée aux entreprises qui ont soit fermé leurs portes, soit enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires de 70%. Ce chiffre est ramené à 50%, ce qui bénéficiera à davantage d'entreprises.

Responsabilité des entreprises

Le ministre de l'Économie n'a pas manqué d'appeler également les entreprises à la responsabilité et à l'exemplarité. Toutes celles qui ont accès actuellement au chômage partiel (leurs salariés sont payés par l'État), doivent faire preuve de « la plus grande modération en matière de versement de dividendes ». 220.000 entreprises ont fait appel à ce dispositif qui permet d'éviter les licenciements massifs.

Pas question non plus de voir ces entreprises puiser dans leur trésorerie pour racheter des actions et verser des dividendes : « Les rachats d'actions ne seront pas compatibles avec le bénéfice du soutien de la trésorerie de l'État », a rappelé le ministre. Plusieurs grandes entreprises ont renoncé aux dividendes cette année : Airbus, TF1, JCDecaux, Auchan Holdings, Safran…