La taxe sur les transactions financières relancée par des ministres français




Le 10 Décembre 2017, par Aurélien Delacroix

La taxe européenne sur les transactions financières revient dans le débat public, alors que s'ouvrira la semaine prochaine le sommet One Planet Summit sur le climat organisé par la France avec l'ONU et la Banque mondiale.


Dans une tribune publiée le Journal du Dimanche, quatre ministres français affichent leur soutien envers une taxe européenne sur les transactions financières qui servirait à lutter contre le changement climatique. Nicolas Hulot, soutenu par Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Bruno Le Maire (Économie) et Frédérique Vidal (Recherche) se mobilisent pour que cette taxe européenne devienne réalité. 

En 2012, la France mettait en place une telle taxe sur l'achat d'actions d'une entreprise française dont la capitalisation boursière dépasse le milliard d'euros. Cette TTF (taxe sur les transactions financières) a généré 947 millions d'euros l'an dernier, et 1,06 milliard d'euros en 2015. L'élargissement à l'Union européenne a été l'objet de contradictions dans le discours d'Emmanuel Macron, mais en septembre le chef de l'État relançait les discussions autour d'une TTF européenne.

Cette taxe est défendue par dix pays de l'Union : la France donc, mais aussi l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Autriche, la Slovénie, la Grèce et la Slovaquie. Si la TTF était mise en œuvre dans ces dix pays, elle rapporterait entre 20 et 22 milliards d'euros chaque année, qui pourraient être affectés à la lutte contre le changement climatique. Cette question sera sans aucun doute au cœur des débats durant le sommet parisien du 12 décembre.