Le Brexit pousse l’Autorité bancaire européenne à déménager




Le 26 Mars 2017, par Aurélien Delacroix

Six ans après sa création, l’Autorité bancaire européenne (EBA) est à la recherche d’une ville d’adoption. Le Brexit va en effet devoir quitter Londres pour rejoindre un des 27 pays de l’Union européenne.


Physiquement présente au sein de la plus haute tour de Canary Wharf au côté de l’Agence européenne du médicament — qui elle aussi va devoir trouver une nouvelle ville sur le continent —, l’Autorité bancaire européenne a été créé durant la crise financière et de la monnaie unique. Elle est connue pour ces fameux tests de résistance du secteur bancaire, mais l’EBA veille aussi à la protection des consommateurs de produits bancaires, et elle établit des règles communes pour tous les États membres.

Le Royaume-Uni ayant décidé de quitter l’Union européenne, l’EBA se voit donc contrainte de déménager. Plusieurs capitales et métropoles européennes ont d’ores et déjà fait connaitre leur intérêt pour accueillir cette agence aux pouvoirs importants. Dublin, Vienne, Amsterdam, des villes allemandes, ainsi que Paris sont sur cette liste. Si l’EBA a fait connaître sa préférence auprès de Bruxelles, à savoir qu’une décision rapide serait préférable, c’est la Commission européenne qui, en dernier lieu, va décider du point de chute.

La ville qui hébergera l’EBA devra disposer d’une infrastructure de transports efficace ainsi que d’un important écosystème financier. Paris n’est pas la plus mal placée puisque la capitale française accueille déjà l’Autorité des marchés financiers (ESMA). Francfort aussi est un candidat sérieux : l’EIOP (l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles) y est installée. À l’occasion de ce déménagement, la structure même du système de supervision financière de l’UE pourrait être revue avec d’un côté la régulation des secteurs bancaires, de l’autre les marchés financiers.


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