Le Crédit Mutuel supprime le questionnaire de santé pour les crédits immobiliers




Le 9 Novembre 2021, par Paolo Garoscio

Le passage était obligé pour les futurs acheteurs, mais ne le sera plus pour certains : le questionnaire de santé. Ce dernier, qui demande de répondre à des questions d’ordre privé sur les maladies des emprunteurs passées et présentes, permettait aux établissements de crédit de faire un tri et d’établir le risque que présentait le prêt. Certains clients du Crédit Mutuel en seront exemptés à partir de ce mardi 9 novembre 2021.


La fin du questionnaire de santé : une première en France

Pixabay/moerschy
Le questionnaire de santé peut conduire à des situations plus que problématiques pour les emprunteurs : en cas de maladie chronique ou selon les maladies passées, les emprunteurs se retrouvaient dans l’obligation de payer une surprime sur leur assurance emprunteur, lorsque le crédit n’était pas tout simplement refusé. Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel, a décidé d’y mettre un terme.

Ainsi faisant, il espère lancer une tendance auprès des autres banques de France, mais surtout éviter ce qu’il appelle, dans un entretien accordé au journal Le Monde, « la double peine », à savoir la maladie et l’impossibilité d’accéder à la propriété. Et afin de mettre tous les clients de la banque concernés sur un pied d’égalité, il a également annoncé la suppression de la surprime pour les crédits déjà accordés.

Une décision soumise à quelques conditions particulières

Pour le Crédit Mutuel, cela aura un coût : environ 70 millions d’euros par an de manque à gagner, lié à la suppression des surprimes. Toutefois, l’annonce ne concerne que certains des clients du Crédit Mutuel, à l’exception de ceux du Crédit Mutuel – Arkéa.

Pour bénéficier de la suppression du questionnaire santé, il faut avoir domicilié ses revenus dans un établissement Crédit Mutuel ou CIC durant au moins sept ans et ne pas avoir plus de 62 ans. Les seuls dossiers concernés, en outre, sont ceux ayant pour objectif l’achat d’une résidence principale, et uniquement dans le cas où le crédit demandé ne dépasse pas 500.000 euros.