Le FMI inquiet de l’impact de la deuxième vague sur la reprise




Le 1 Décembre 2020, par Paolo Garoscio

La deuxième vague de la Covid-19 a pris tout le monde au dépourvu, à commencer par les gouvernements qui ont dû, comme en France, reconfiner tout ou partie de leur population. Un coup dur pour l’économie qui inquiète le FMI : la deuxième vague pourrait avoir un impact sur la reprise économique de 2021 qui est de plus en plus incertaine.


L’incertitude est « extrême » pour le FMI

Pixabay/geralt
La situation économique et sanitaire mondiale est inédite, ce qui empêche le FMI de pouvoir anticiper avec précision l’année 2021. Dans son rapport annuel sur la zone euro, publié le 30 novembre 2020, le Fonds Monétaire International souligne en effet que « les perspectives sont sujettes à une incertitude extrême »… si bien qu’il ne donne pas de nouvelles prévisions de croissance pour 2021.

Parmi les incertitudes qui planent sur la reprise, il y a bien évidemment l’impact des fêtes de fin d’année, qui pourraient relancer les contaminations par le virus, mais également la disponibilité des vaccins. Si les campagnes de vaccination se préparent partout dans le monde, il faudra attendre que les personnes fragiles et prioritaires soient vaccinées pour que les personnes moins à risque le soient… et que le risque de reprise du virus soit quasi définitivement écarté.

Des perspectives de croissance en baisse

La vaccination pourrait être le paramètre qui permettra à « la dynamique de la pandémie » de « changer radicalement ». C’est la condition sinequanone, pour le FMI, pour que la reprise réelle en 2021 s’aligne avec les prévisions faites en 2020. Pour rappel, en octobre 2020, le FMI avait prévu, pour la zone euro en 2021, une croissance de 5,2 %, prévision déjà baissée par rapport à juin 2020 et qui ne prenait pas en compte la deuxième vague dans son intégralité.

Avec une vision un peu plus précise, possible alors que le pic pandémique semble passé, le FMI craint que la Covid-19 n’impacte la croissance de la zone euro jusqu’à au moins la fin du premier trimestre 2021. Ses perspectives sont en effet « clairement » en baisse, écrit l’organisation dans son rapport.