Le FMI plaide pour une réduction des inégalités




Le 2 Décembre 2016, par Aurélien Delacroix

Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international, a bien entendu la volonté de repli de certains peuples, comme aux États-Unis et au Royaume-Uni. Elle demande que les fruits de la croissance soit mieux partagée.


Dans une interview à L’Obs, Christine Lagarde prend acte des velléités de protectionnisme qui se font entendre de plus en plus : le Brexit, l’élection de Donald Trump, ces événements sont en grande partie le fruit du ressentiment des peuples contre la mondialisation. Pour la directrice du FMI, cela ne condamne toutefois pas le système économique actuel, « largement fondé sur le commerce international ».

Christine Lagarde plaide cependant pour « un partage équitable des dividendes de la croissance entre individus et groupes sociaux ». Il faut donc réduire les inégalités ; et pour ce faire, le Fonds a plusieurs armes : « l'analyse économique, la surveillance qui nous permet de donner des conseils, les programmes de financement pour les pays en grande difficulté, assortis de recommandations ». Depuis plusieurs années maintenant, le FMI est revenu sur sa politique très libérale, en l’équilibrant de mesures plus régulatrices.

En ce qui concerne les États-Unis, pays des inégalités criantes, « nous avons recommandé l'augmentation du salaire minimum, qui est une forme de redistribution par le système privé, et la distribution par l'Etat d'un complément de revenu aux foyers les plus modestes ». Cela sera-t-il entendu par la future administration Trump ?


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