Le G7 veut concurrencer les Nouvelles routes de la soie chinoises




Le 14 Juin 2021, par François Lapierre

Avec la nouvelle administration américaine en place, le G7 est reparti sur de nouvelles bases multilatérales pour mieux prévenir les futures pandémies et se poser en alternative à la Chine pour les pays émergents.


Proposer une alternative à la Chine

Les dirigeants des sept pays les plus riches, réunis à Cardis Bay dans le sud-ouest de l'Angleterre, ont salué le retour à la tête des États-Unis d'un président bien plus ouvert aux questions multilatérales que son prédécesseur. Joe Biden et ses homologues ont ainsi lancé un nouveau projet de grande ampleur pour concurrencer les « Nouvelles routes de la soie » chinoises : ce programme, baptisé « Reconstruire le monde en mieux » s'adresse aux pays émergents pour leur permettre de se relancer après la crise sanitaire.

Ce programme vise à financer des projets en lien avec la santé, le climat, le numérique et la lutte contre les inégalités. Les États-Unis estiment que ce sont des centaines de milliards de dollars qui pourront être engagés, avec l'aide du secteur privé. Il s'agit de proposer « une autre vision » et « une autre approche » que celle de la Chine, très agressive économiquement dans les pays émergents. Pékin n'apprécie guère cette offensive du club des démocraties libérales, évoquant même une « clique ».

Mieux gérer les futures pandémies

Le G7 va également s'engager à faire le maximum pour prévenir de futures pandémies. L'objectif est de faire en sorte que le monde puisse réagir à une nouvelle maladie en moins de 100 jours, en favorisant le développement d'outils de diagnostic et de vaccins. Cela passera aussi par une réforme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), très critiquée non seulement par les États-Unis, mais aussi par la Chine. 

« Avec cet accord, les principales démocraties dans le monde vont s'engager à empêcher une pandémie mondiale de se produire une nouvelle fois, pour que les ravages causés par le Covid-19 ne se répètent jamais », explique l'hôte de la réunion, Boris Johnson. Un discours qui devra être suivi d'effets bien sûr, mais on peut espérer que la Covid-19 ait laissé suffisamment de traces pour que les pays respectent leurs engagements.


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