Le PDG d'Uber poussé à la démission




Le 21 Juin 2017, par Aurélien Delacroix

Travis Kalanick, l'enfant terrible de la Silicon Valley, a cédé sous la pression de ses principaux actionnaires. Le fondateur et PDG d'Uber, l'application qui a révolutionné le secteur du transport des personnes, a démissionné.


Le patron d'Uber était déjà en congé forcé depuis la semaine dernière. Cinq fonds d'investissement du groupe en voulaient plus : la démission pure et simple… et ils ont fini par l'obtenir, Travis Kalanick ne pouvant plus résister à la pression. Après tout, il en va de la santé de l'entreprise, et de son image de marque.

L'étoile d'Uber, créé en 2009, a fortement pâli ces derniers mois en raison des frasques de son PDG et de son management brutal, qui a infusé dans l'entreprise une culture toxique à base de harcèlement sexuel, d'intimidations, de sexisme, d'immaturité. En bref, le pire de ce que les start-ups californiennes peuvent offrir. Une enquête interne a conduit la direction d'Uber a faire le ménage parmi ses cadres ; une vingtaine ont trouvé le chemin de la porte ces derniers jours.

Mais c'est insuffisant pour redresser la barre et l'image en perdition d'une entreprise devenue synonyme de scandales : Uber est aussi soupçonné de pratiques commerciales plus que douteuses pour enfoncer la concurrence, ou pour éviter de se faire pincer par la police. À 40 ans, Kalanick paie donc une gestion déplorable de son entreprise, qui tente de réinventer sa culture. Une nécessité pour une société dont la valorisation est estimée à 70 milliards de dollars.


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