Le Portugal en sortie de crise




Le 5 Mai 2014, par Aurélien Delacroix

Le Portugal, plongé tête la première dans la crise de la monnaie unique, compte désormais s'en tirer seul sur les marchés. Le pays ne réclamera pas d'aide supplémentaire sous la forme d'une ligne de crédit de précaution.


À l'instar de l'Irlande qui s'était de nouveau lancé sur les marchés internationaux sans l'aide de créanciers extérieurs en décembre, le Portugal se sent désormais suffisamment fort, sans besoin de filet de sécurité. Le Premier ministre Pedro Passos Coelho a déclaré à la télévision que « Le gouvernement a décidé que nous sortirons du programme d'assistance sans recourir à aucun programme de précaution ». Un choix qui défend « au mieux » les intérêts du pays, assure t-il également.
 
Le Portugal a bénéficié d'un prêt massif de 78 milliards d'euros en mai 2011 de la part de l'Union européenne et du FMI, afin de faire face aux conséquences de la crise financière qui aurait pu emporter le pays vers le fond. En échange de ce prêt, le pays s'est engagé sur la voie de réformes exigeantes que le Portugal a mené à bien, non sans mal certes. La dette publique continue d'ailleurs de s'alourdir (elle représente 130% du PIB), mais le déficit a été ramené à 4,9% du PIB en 2013, contre 9,8% en 2010.
 
Mais le résultat est là : les investisseurs voient désormais d'un bon oeil le retour du Portugal sur le marché, avec des taux d'intérêt sur dix ans à 3,6%. Le pays en a d'ailleurs profité pour refaire ses réserves au travers d'émissions de dette à long terme. Le Portugal est désormais capable de mener à terme l'assainissement de ses finances publiques, s'est réjouie Christine Lagarde, directrice du FMI.