Le Qatar continue d'enfreindre les droits de l'homme pour la coupe du monde de football




Le 31 Juillet 2014, par Aurélien Delacroix

L'esclavage est toujours de mise dans certains pays, parfois couvert par de prestigieuses organisations internationales. Le Qatar, malgré des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient, continue ainsi de maltraiter les ouvriers qui construisent les stades de la coupe du monde 2022, sans que la FIFA trouve à dire.


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Une enquête du Guardian montre que le Qatar a d'étranges pratiques en matière salariale. Ainsi, les ouvriers qui bûchent sur la construction du stade Al-Wakrah touchent généreusement 57 centimes d'euro de l'heure. Un salaire misérable qui s'accompagne parfois de la rétention de leurs passeports, afin que les donneurs d'ordres soient certains qu'ils soient corvéables à merci — c'est d'ailleurs le cas, puisque ces ouvriers peuvent passer 30 jours par mois à travailler.
 
Les scandales en la matière s'accumulent pour le pays. La FIFA fait les gros yeux, mais la fédération ne compte pas pour autant agiter l'option nucléaire du retrait de l'organisation de l'événement au Qatar. Le pays a beau jurer de sa charte de bonne conduite (dévoilée en février), rien n'y fait, les dirigeants continuent à enfreindre les droits du travail et de l'homme.
 
Malheureusement, c'est souvent le cas pour les pays organisateurs aux règles sociales moins avancées. Le Brésil et la Russie (pour les Jeux olympiques de Sotchi) ont eux aussi été pointés du doigt par les syndicats et les organisations des droits de l'homme, mais cela ne change pas grand chose pour les organisations sportives qui n'ont aucun intérêt à taper trop fort sur les doigts des pays.