Le Royaume-Uni se reconfine pour la troisième fois




Le 5 Janvier 2021, par Paolo Garoscio

Le Royaume-Uni fait face à une très forte augmentation des cas de Covid-19 sur son territoire, au point d’être devenu le cinquième pays le plus touché par la pandémie devant la France, avec 2,721 millions de cas. Pour tenter d’endiguer cette flambée, lundi 4 janvier 2021 le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un nouveau confinement généralisé de la population. C’est le troisième depuis le début de la pandémie fin 2019.


Le « variant britannique » du virus entraîne un reconfinement outre-Manche

Pixabay/Comfreak
De nombreux pays ont annoncé, début 2021, des reconfinements, mais le plus inquiétant pour l’Europe est sans doute le reconfinement du Royaume-Uni. Le premier signe d’un reconfinement généralisé de la population avait été donné par Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise, qui a reconfiné la population de l’Écosse dans la journée du 4 janvier 2021. Puis, dans la soirée, ce fut au tour de Boris Johnson d’annoncer le reconfinement « Tier 5 », le niveau le plus élevé prévu par la stratégie sanitaire britannique.

Le reconfinement britannique est donc aussi strict que celui du printemps 2020 : établissements scolaires fermés, déplacements limités, télétravail, commerces fermés si non-essentiels… Une décision compliquée et lourde qui s’explique par les plus de 50.000 cas par jour qu’enregistre le pays depuis la fin du mois de décembre 2020.

Un virus qui circule très rapidement

La principale explication de ce nombre très élevé de cas de Covid-19 dans le pays est celle du variant britannique du virus Sars-CoV-2, qui a muté. Selon les chercheurs, il serait 50 % à 70 % plus infectieux que la souche originelle, heureusement sans causer des formes plus graves de la maladie.

Ce variant inquiète par ailleurs les autorités de santé européennes où des cas de Covid-19 liés à cette souche ont été identifiés. Olivier Véran a déclaré, le 5 janvier 2020, qu’en France on compterait une dizaine de cas de ce type. De quoi faire craindre dans l’Hexagone aussi une flambée du nombre de cas quotidiens… et un troisième confinement qui, par ailleurs, n’est pas exclu par le gouvernement.