Le chômage partiel à 100%, réponse à la flambée des prix de l'énergie pour les entreprises ?




Le 5 Septembre 2022, par François Lapierre

Le chômage partiel à 100% est-il la solution qui permettra aux entreprises de traverser la tempête de la flambée des prix de l'énergie ? Elle est en tout cas prônée par Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.


Fermeture temporaire, réduction des horaires

Si le bouclier tarifaire a permis de limiter la hausse des factures pour les Français, les entreprises n'ont pas fait l'objet de mesures aussi étendues. Et cela a des conséquences très concrètes sur l'activité. La célèbre verrerie Duralex a ainsi annoncé qu'elle allait mettre son four en veille pendant quatre mois à partir de novembre, afin de réaliser des économies sur ses factures d'énergie. Par conséquent, les salariés de l'entreprise vont être au chômage partiel.

L'enseigne Lidl a de son côté annoncé qu'en dernier ressort, l'amplitude des horaires de ses magasins pourrait être réduite : l'ouverture plus tard la matinée, la fermeture plus tôt en fin de journée. Néanmoins, il reviendra à l'ensemble des acteurs de la grande distribution de décider d'un tel « couvre-feu ». Le secteur réclame d'ailleurs de l'État un système de tarifs réglementés pour éviter la répercussion des hausses des prix de l'énergie sur les étiquettes, ce qui contribuerait à la perte de pouvoir d'achat.

Dispositif d'accompagnement pour les travailleurs

« Il va falloir réactiver les dispositifs d'accompagnement des travailleurs », a estimé Laurent Berger. Et notamment du chômage partiel pris en charge à 100% car ces travailleurs « ne sont responsables en rien de la situation », explique le secrétaire général de la CFDT. « Il faudra des dispositifs de soutien de la part de l'État, de l'Unedic qui finance une partie du chômage partiel », ajoute-t-il.

Le chômage partiel pris en charge à 100% avait été mis en place durant la crise sanitaire, pour soutenir les entreprises obligées de fermer leurs portes, et leurs salariés. Ce qui avait permis de limiter les licenciements et l'impact sur le chômage, tout en maintenant le pouvoir d'achat.