Le coût des mouvements sociaux du printemps




Le 20 Juin 2018, par Aurélien Delacroix

Les grèves à répétition de ce printemps, que ce soit à la SNCF ou à Air France, ont fortement perturbé les déplacements des Français. Pour autant, l'impact de ces mouvements sur la croissance du pays devrait rester contenu.


L'Insee s'est penché sur le problème, qui n'est pas simple à appréhender. Les mouvements sociaux du printemps dans les transports ont été marqués par des grèves perlées : à la SNCF, deux jours d'arrêt de travail tous les cinq jours ; à Air France, les personnels ont observé des arrêts qui ont duré un ou deux jours avant de reprendre l'activité. Néanmoins, d'après l'institut des statistiques, l'impact de ces confits sociaux devrait rester mesuré : ils coûteraient en effet 0,1 point du PIB cette année.

Pour mémoire, le mouvement social de 1995, durant lequel la France avait été paralysée durant une vingtaine de jours, avait coûté à la croissance française 0,2 points de son produit intérieur brut. L'Insee estime que la croissance au second trimestre sera de 0,3%. Les conséquences sur le reste de l'année devraient être "limitées" selon l'Insee, alors que l'organisme prévoit 1,7% de croissance en 2018.

La SNCF et Air France sont bien évidemment les entreprises les plus touchées par ces mouvements sociaux. Le manque à gagner frappe les trésoreries des deux groupes (la SNCF avait évalué ses pertes à 20 millions d'euros par jour au début du conflit, un chiffre qui a baissé en raison de la baisse de la mobilisation). Les effets indirects touchent le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.


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