Le diesel voudrait revenir en force sur les routes




Le 8 Février 2019, par La Rédaction

Le diesel peut-il revenir dans les petits papiers des automobilistes et des pouvoirs publics ? C’est visiblement le souhait de l’industrie, mais également de Bercy…


Les véhicules diesel actuels ne peuvent prétendre aller au-delà de la certification Crit’Air 2. Pour obtenir une vignette Crit’Air 1, il faut que la voiture soit une hybride, ou encore un modèle récent à essence. L’industrie automobile voudrait changer cela, selon Le Monde qui rapporte ces efforts pour « dédiaboliser » le diesel. Une réunion interministérielle a eu lieu fin janvier, avec des représentants du ministère de l’Économie qui ont testé une proposition : que les voitures diesel immatriculées après septembre 2015 puissent décrocher une vignette Crit’Air 1. Le ministère de la Transition écologique est vent debout, tout comme la mairie de Paris où on veut interdire ses routes au diesel à l’horizon 2024.

Les constructeurs automobiles appuient sur le champignon du lobbying en avançant plusieurs arguments. D’une part, les pouvoirs publics ont dû annuler la hausse des taxes sur les carburants cette année en raison du mouvement des « gilets jaunes ». Surtout, cette opération de réhabilitation repose sur la mise en place de nouvelles normes européennes en septembre dernier : plus contraignantes et plus sévères, elles représenteraient de « vraies garanties » pour les citoyens, selon l’industrie.

Bercy indique de son côté que le secteur du diesel emploie 38 000 personnes, des postes menacés alors que le pourcentage de voitures diesel en circulation a chuté : en 2010, elles étaient 70% sur les routes ; en janvier, elles ne représentaient plus que 34% des véhicules. Les pouvoirs publics ont lancé le chantier de l’harmonisation fiscale entre le diesel et les autres carburants. Et le scandale Volkswagen a encore éloigné les automobilistes du diesel, qui a bien moins d’intérêt aujourd’hui qu’auparavant. Le travail de dédiabolisation va être long.


Tags : diesel