Le faramineux marché des compléments alimentaires




Le 25 Mars 2019, par Aurélien Delacroix

Les compléments alimentaires ont la cote chez les Français, qui y consacrent une part de plus en plus importante de leur budget santé et bien-être.


Selon le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), les ventes de pilules et de gélules à base de plantes, de minéraux et de vitamines ont représenté 1,9 milliard d’euros l’an dernier en France. Un chiffre en augmentation légère par rapport à 2017. Ce sont les pharmacies qui écoulent le gros (49,7%) des compléments alimentaires, en particulier tout ce qui a trait à la digestion et au transit. Vient ensuite la vente sur internet et à distance (18,7%). Les magasins bio pèsent 15,5% du marché, puis les grandes et les moyennes surfaces (10,3%) ainsi que les parapharmacies (5,9%).

 

Autre enseignement de ce bilan annuel, les produits minceur ne font plus recette : la baisse des ventes est de 6,7% en pharmacie, de 12,2% dans les grandes et moyennes surfaces. En revanche, les compléments alimentaires destinés à l’amélioration de la santé sont en progression. Ces chiffres, qui démontrent l’intérêt toujours grandissant des consommateurs français pour ces produits, ne font pourtant pas les affaires de la science.

 

Si les médicaments ont besoin d’une autorisation pour être commercialisés, ce n’est pas le cas des compléments alimentaires. Le marché est donc ouvert à tout et n’importe quoi. Des études ont démontré à plusieurs reprises que ces pilules n’avaient aucun intérêt prouvé. Malgré tout, l’information n’est toujours pas passé chez les consommateurs : 65% d’entre eux estiment que la consommation de ces compléments permet de prévenir ou de ralentir certains problèmes de santé, selon un sondage OpinionWay pour le Synadiet.



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