Le gaz de schiste : un eldorado aux alouettes




Le 26 Septembre 2014, par Aurélien Delacroix

Le gaz et le pétrole de schiste sont-ils la panacée pour relancer l'économie ? Nicolas Sarkozy, dans son premier meeting de retour en politique à Lambersart, semble y croire. Sauf que les faits ne lui donnent pas raison.


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Le gaz de schiste, ses techniques de fracturation hydraulique et sa pollution, le gouvernement actuel n'en veut pas. François Hollande l'a dit et répété à plusieurs reprises, sans varier de position. Mais le potentiel futur candidat à la présidence ne « ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l'énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie ». Sans oublier les emplois à la clé.
 
Mais pour une bonne part, le gaz de schiste aux États-Unis tient plus du mirage, après avoir fait figure de miracle économique. Car les chiffres n'ont rien de glorieux : depuis quatre ans, Shell a perdu 2,1 milliards de dollars d'investissements dépensés à Eagle Ford. BHP Hilton veut maintenant refiler ses licences après un investissement de 20 milliards.
 
L'Agence à l'énergie des États-Unis a revu à la baisse les réserves schisteuses du bassin de Monterey : celui-ci devait contenu 13,7 milliards de barils équivalent pétrole… finalement, il n'en contient que 600 millions. Et c'est censé être le bassin le plus important du pays. En tout, ce sont 2,8 millions d'emplois, prévus d'ici l'horizon 2020 dans ce secteur, qui sont menacés, sans oublier les 24,6 milliards de dollars de recettes fiscales.