Le gendarme de la Bourse US s’intéresse aux rémunérations des dirigeants de Nissan




Le 29 Janvier 2019, par Aurélien Delacroix

Les soucis judiciaires s’accumulent pour Nissan. La SEC, le gendarme de la Bourse américaine, a lancé une enquête concernant la rémunération de ses cadres aux États-Unis.


Nissan est déjà dans l’œil du cyclone au Japon, où l’entreprise est mise en cause en tant qu’entité morale : la justice japonaise l’a inculpé deux fois, le constructeur automobile ayant remis les rapports boursiers contenant les dissimulations des revenus de Carlos Ghosn entre 2010 à 2018. L’ex-président de Nissan (ainsi que de Renault) est incarcéré à Tokyo depuis mi-novembre, la justice le soupçonnant de malversations fiscales. Depuis, il a dû renoncer à ses différents postes au sein de l’Alliance Renault-Nissan, premier constructeur automobile mondial.

Le Japon n’est pas le seul pays à s’intéresser à la gouvernance de Nissan. La Securities and Exchange Commission (SEC) veut également en savoir plus sur la rémunération des cadres dirigeants du constructeur automobile aux États-Unis. L’entreprise a confirmé la demande du régulateur américain de la Bourse et précise qu’il coopère « pleinement » à l’enquête. La SEC veut s’assurer que le groupe a bien présenté les rémunérations exactes de ses dirigeants : c’est exactement le reproche fait par la justice japonaise à Carlos Ghosn et son ancien bras droit Greg Kelly.

Si le gendarme de la Bourse devait constater des infractions dans la communication des rémunérations de ses cadres aux États-Unis, l’entreprise encourt des sanctions qui entacheraient un peu plus son image de marque. Du côté de Greg Kelly, on indique n’avoir reçu aucune convocation de la SEC ; les représentants de Carlos Ghosn n’ont pas commenté cette nouvelle mauvaise nouvelle provenant des États-Unis.


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