Le gouvernement explique la baisse de 5 euros sur les aides au logement




Le 24 Juillet 2017, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement tente d’éteindre l’incendie provoqué par la nouvelle de la baisse de 5 euros par mois sur les aides au logement dont bénéficient plus de 6 millions d’étudiants et de ménages modestes.


Dans le rôle du pompier en chef, on trouve Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, qui a tenté au micro de RMC d’expliquer la position de l’exécutif. Il a tout d’abord convenu que cette baisse de 5 euros était « difficile, c'est douloureux, cinq euros, ce n'est pas rien pour des personnes en grande difficulté. Mais le sujet est simple : il manque 150 millions d'euros pour verser les APL d'ici la fin de l'année ». Le choix qui faisait face au gouvernement était cornélien.

 

Il pouvait soit ne pas verser les aides au logement à tout le monde, soit « on sollicitait les uns et les autres de faire un effort ». Un effort « réel », admet-il, mais « ce n'est pas une question de justice ou d'injustice, c'est une question de trouver des solutions pour faire en sorte de maintenir les APL pour tous ». Pour calmer la grogne, il explique que « cinq euros par mois, pour certains ce n'est rien, pour celles et ceux qui en ont besoin, c'est une somme importante, je ne veux pas la minorer ».

 

Ces explications ne devraient calmer ni les associations étudiantes, les premières montées au front (les étudiants sont les principaux bénéficiaires des APL), ni les syndicats et encore moins les organisations caritatives qui luttent contre la pauvreté. Louis Gallois, le président de la fédération des acteurs de la solidarité regrette cette mesure « aveugle » car elle touche indifféremment tous les bénéficiaires, quels que soient leurs conditions de revenus.