Le gouvernement fait pression sur Ford pour la réindustrialisation du site de Blanquefort




Le 3 Mars 2019, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement veut mettre Ford au pied du mur, afin que le constructeur automobile investisse pour réindustrialiser le site de l’usine de Blanquefort qui fermera ses portes cet été.


La fin de semaine a été l’occasion pour l’exécutif de mettre une grosse pression sur Ford afin que l’entreprise finance la réindustrialisation de l’usine de Blanquefort, près de Bordeaux. Vendredi, Emmanuel Macron a déclaré que l’État allait « forcer » le constructeur américain à payer pour la revitalisation du site. Samedi, c’est Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État à l’Économie, d’annoncer que le gouvernement pouvait pousser Ford à mettre sur la table les millions d’euros nécessaires à la reconversion de l’usine.

Ce dimanche, nouvelle salve de Bruno Le Maire. Dans Le Parisien Dimanche, le ministre de l’Économie précise les intentions du gouvernement : « J'ai également demandé à Ford qu'il affecte 20 millions d'euros à la réindustrialisation du territoire. Ils se sont engagés à revenir vers nous en début de semaine ». L’administration doit donner ce lundi son avis sur le plan social mis en place par Ford ; il faut s’attendre à ce que l’exécutif pousse l’entreprise à muscler ses propositions de suivi des salariés de l’usine de Blanquefort.

Bruno Le Maire veut que ce plan social soit « généreux et solide ». L’entreprise a déjà annoncé des mesures d’aide au retour à l’emploi et à des formations. « Ford doit aussi prendre à sa charge la dépollution », assure le ministre. Ford, dont la volonté de fermer le site remonte au début de l’année dernière, a refusé l’offre de reprise de Punch Powerglide. Le constructeur est présent à Blanquefort depuis 1972.


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